Chronique de Jonathan Fanara sur le site Le Mag Du CIné du livre de Frédéric Zamochnikoff, Les Dents de la mer ou l’art du subjectif :
[…] Ce parti pris le rapproche d’Alfred Hitchcock : faire vivre le danger par le spectateur plutôt que de le lui montrer frontalement. Frédéric Zamochnikoff le souligne d’ailleurs à plusieurs reprises : Spielberg place la caméra comme un prolongement de nos nerfs, en mimant les procédés employés par son illustre prédécesseur. Parfois, nous sommes dans l’œil du squale ; parfois, dans celui d’un personnage aux aguets. Cela, combiné à une science du montage redoutable (signée Verna Fields) et à l’utilisation inventive de la profondeur de champ, aboutit à une immersion totale, que l’auteur nous retranscrit quasi image par image, en suivant le fil chronologique et visuel d’un film bien plus profond qu’il n’y paraît. […]