Tewfik Hakem reçoit dans son émission Le Réveil culturel sur France Culture Tito Topin, pour son livre Casablanca, l’aventure du film :
L’histoire d’amour entre Bogart et Bergman n’en est pas vraiment une ; il lui a à peine adressé la parole en dehors des scènes de tournage, il préférait boire.
Pourtant, il y a une magie dans ce film, et cette magie, pendant le tournage, personne ne l’a perçue. Entre Bogart qui buvait et Curtiz – hongrois d’origine – qui parlait mal anglais, il y a eu pas mal de bagarres.
Quant à l’histoire ; Bogart est un patron de salle de jeu – ce n’est jamais très valorisant – il a une histoire d’amour avec Ingrid Bergman qui est mariée. A un résistant. Donc, c’est le résistant qui est cocu, et le voyou lui, a le beau rôle. Le producteur a eu du mal à trouver un acteur pour jouer ce rôle de cocu, manipulé et passif. Aucun grand acteur ne voulait de ce rôle. C’est finalement Paul Henreid qui prendra le rôle.