Description
Présentation
À l’extrême pointe de l’Uruguay où elle vit désormais avec vue sur l’océan, Dominique Sanda cultive son jardin et, sans le vouloir, rajoute encore un peu au mystère qui l’entoure depuis toujours. Glaciale et incandescente, franche et lointaine, intouchable et ambiguë, que de choses ont été dites sur elle…
Propulsée du jour au lendemain dans la célébrité en 1969 avec Une femme douce de Robert Bresson, elle enchaîne immédiatement des films avec les plus grands réalisateurs : Bernardo Bertolucci (Le Conformiste, 1900), Vittorio De Sica (Le Jardin des Finzi Contini), John Huston (Le Piège), John Frankenheimer, Luchino Visconti (Violence et Passion), Liliana Cavani (Au-delà du bien et du mal)… L’Héritage de Mauro Bolognini lui apporte la consécration en 1976 au Festival de Cannes où elle obtient le Prix d’interprétation féminine. Ces rôles lui vaudront d’être qualifiée de Greta Garbo française et d’être appelée, en Italie, “La Sanda”.
En France, Dominique Sanda tourne avec Marguerite Duras (Le Navire Night), Miche Deville (Le Voyage en douce), Jacques Demy (Une chambre en ville), Benoît Jacquot, Mathieu Kassovitz, Bertrand Bonello, Nicole Garcia… Elle ouvre le champ des possibles en participant à des productions de qualité pour la télévision en Europe et à des films en Amérique latine sous la direction d’Edgardo Cozarinsky, Maria Luisa Bemberg, Fernando E. Solanas, Marco Bechis… Au théâtre, où elle joue parallèlement au cinéma, et pose sa voix si caractéristique sur de grands textes, Bob Wilson l’a notamment mise en scène dans La Dame de la mer.
Ce livre retrace la magnifique filmographie de cette actrice française exigeante qui mène une vraie carrière internationale, aussi connue en France qu’à l’étranger, en Italie notamment, mais aussi aux États-Unis et en Argentine. Il lui rend hommage et tente aussi de mieux la connaître en l’écoutant parler, au fil des interviews qu’elle a données, de ses films, des metteurs en scène qu’elle admire et d’elle à l’occasion…
L’auteur
Libéré des obligations professionnelles, Éric Cordier consacre le temps retrouvé à la peinture et à l’écriture. Il a publié en 2022 un recueil de nouvelles, Un ascenseur pour Zanzibar, aux éditions Ex Æquo. Cinéphile de longue date, il apprécie particulièrement les films des années 70 à 90. Depuis ses débuts avec Robert Bresson en 1969, il s’est intéressé à la carrière exigeante de Dominique Sanda et a mûri le projet de lui consacrer un livre rendant hommage à la magnifique filmographie de cette grande actrice.