Interview de Christophe Triollet, responsable de la collection Darkness, censure & cinéma par Frédéric Theobald pour le magazine La Vie :
[…] Une des questions qui se posent, expliquez-vous dans votre livre, est celle de la subjectivité de la classification. Comment, par exemple, distinguer un film “très violent” d’un film “violent”, et donc justifier une interdiction au moins de 16 ans plutôt qu’au moins de 12 ans ?
Cette subjectivité est totalement assumée par la commission. Sans elle, le visa serait attribué par un logiciel (ce qui existe en Belgique et aux Pays-Bas). En France, la commission ne coche pas de cases sur une grille pour attribuer une interdiction, en comptant par exemple le nombre de gros mots ou encore le nombre de plans où l’on peut apercevoir un sein, comme cela se pratique aux États-Unis ou en Grande-Bretagne. Dans notre pays, la commission classe les œuvres cinématographiques qui lui sont proposées en fonction de leur contenu. La commission apprécie un film dans son ensemble. Elle refuse de juger une scène prise isolément. […]