Anthropologie de la pin-up : Dr Orlof critique le livre de Mélanie Boissonneau, Pin-up au temps du pré-Code (1930-1934) :
[…] L’un des angles les plus stimulants de l’ouvrage est sans doute sa manière de remettre en question l’image qu’on peut avoir de la “pin-up”. Par définition, cette créature dessinée ou photographiée, dont l’image n’a pas d’autre fonction que d’être épinglée dans les cabines des chauffeurs routiers ou dans les chambrées de trouffions, possède toutes les apparences de la ”femme objet”. Or Mélanie Boissonneau montre très bien comment ces “pin-up”, par leur fausse naïveté, leurs attitudes laissant une large place à “l’inadvertance” (on dévoile un peu de chair sans le vouloir), peuvent être également le symbole d’une féminité “construite”, échappant par l’affirmation d’une sexualité assumée à l’emprise du regard masculin. […]