Chronique de Frédéric Grimaud sur le site Le Café pédagogique du livre de Mariangela Perilli, Le prof de philo fait son cinéma, sexe, livres et robe de chambre :
[…] Mais la réflexion sur laquelle nous laisse cet ouvrage mérite qu’on s’y attarde. Si Mariangela Perilli dépeint avec talent le mythe du prof de philo dans l’iconographie, elle constate également que cette figure s’effrite. Dans le cinéma, la représentation du prof de philo connait 3 grandes mutations. Il y a d’abord le prof qui ressemble à Diderot dans notre imaginaire et qui perdure dans l’iconographie jusque dans les années 1990. Il « valorise le savoir et ne craint pas de s’adresser à une élite ». Ensuite, on entre dans une phase critique où le prof de philo commence à être démystifié et sexualisé. Enfin s’ouvre devant nous une nouvelle période que Mariangela Parilli dévoile sous les traits de Benjamin Rousseau, le prof de la série télévisée qui peut citer « pêle-mêle Sarte et Miss France ». Elle nous invite alors à nous demander si, à vouloir devenir « populaire », la philosophie ne risque pas de se dénaturer. […]