Chronique de Charlotte Garson dans l’émission Plan large sur France Culture du livre Gary Cooper, le prince des acteurs d’Adrien Le bihan :
“La biographie d’Adrien le Bihan répond par une donnée, qui est le corps, la prestance, la présence physique de cet homme qui dans son Montana natal montait à cheval, qui a été cowboy et cascadeur avant de tourner des westerns (qui représentent un quart des 82 films de sa carrière). Gary Cooper, c’est d’abord une silhouette, sa très haute taille le met à l’écart et Hollywood a su exploiter sa particularité, notamment dans un film aux contres plongés mémorables, Le Rebelle de King Vidor. (…) Ce laconisme de Cooper est précieux à deux titres, d’abord dans un Hollywood très centré sur les personnages masculins, il nous a permis d’écouter des actrices remarquables comme Marlene Dietrich, Claudette Colbert, Barbara Stanwyck ou Audrey Hepburn, et puis sa pratique du sous-jeu ouvre Cooper à un archétype hollywoodien qui rejoint de manière profonde la philosophie individualiste américaine.”