Montgomery Clift, l’enfer du décor de Sébastien Monod, longuement chroniqué dans Télérama par Pierre Murat.
[…] Dans Montgomery Clift. L’enfer du décor, Sébastien Monod décrit avec talent et empathie le terrifiant mal-être qui s’empare de Clift dès l’enfance, sa haine de soi et sa douleur de se découvrir tel qu’il ne voulait pas être. Pas facile d’être homosexuel à Hollywood dans les années 50. Pour le nier et l’oublier, Monty se drogue, s’alcoolise, se perd dans d’innombrables bars SM, qui le révulsent autant qu’ils l’attirent. Dans sa filmo inégale, que l’auteur étudie avec passion, on aimerait revoir plus souvent Une place au soleil (1951), de George Stevens, et Tant qu’il y aura des hommes, de Fred Zinnemann (1953), où par deux fois il rate l’oscar qui lui était dû, pour avoir trop bien incarné, sans doute, tous les aspects de l’ambiguïté américaine. […]